Fiscalité

La taxe carbone expliquée simplement

29/1/2025

La taxe carbone est un levier fiscal qui vise à accélérer la transition écologique en donnant un prix aux émissions de CO2. En renchérissant le coût des énergies fossiles, elle incite les entreprises et les particuliers à réduire leur consommation et à se tourner vers des alternatives plus propres comme les véhicules électriques. Voyons en détail le fonctionnement et les enjeux de ce mécanisme clé de la lutte contre le réchauffement climatique.

Définition et principe de fonctionnement

Un mécanisme prix-signal pour changer les comportements

La taxe carbone est un levier fiscal qui vise à accélérer la transition écologique en donnant un prix aux émissions de CO2. Concrètement, elle renchérit le coût des énergies fossiles comme l'essence, le diesel ou le gaz, en proportion de leur contenu en carbone. L'objectif est d'envoyer un signal-prix pour inciter entreprises et particuliers à réduire leur consommation de ces énergies et à se tourner vers des alternatives moins polluantes.

Ce mécanisme repose sur le principe du pollueur-payeur. Plus une activité émet de CO2, plus elle sera taxée. Cela encourage l'adoption de technologies et comportements plus sobres en carbone, comme les véhicules électriques pour les professionnels. La taxe carbone permet ainsi d'intégrer le coût environnemental des émissions dans les prix, là où il était auparavant ignoré.

Prenons l'exemple d'une PME du secteur informatique qui dispose d'une flotte de 20 véhicules de fonction diesel. Avec l'augmentation progressive de la taxe carbone, le budget carburant de l'entreprise s'alourdit chaque année. En basculant vers des véhicules électriques en LLD, la PME pourrait réduire ce poste de dépense tout en diminuant son empreinte carbone. La taxe crée donc une incitation économique à évoluer vers des solutions plus durables.

Les énergies concernées par la taxe carbone en France

ÉnergieTaux de taxe carbone en 2018
Gazole7,6 cts€/litre
Essence5,9 cts€/litre
Gaz naturel3,4 cts€/m3
Fioul lourd18,3 €/tonne
Charbon14,6 €/tonne

En France, la taxe carbone s'applique principalement aux carburants fossiles. Depuis 2014, elle est intégrée aux taxes sur les produits énergétiques (TICPE), qui comprennent la TICPE stricto sensu et la TVA. Les entreprises sont donc directement impactées via leur consommation de gazole et d'essence.

La taxe concerne aussi le gaz naturel, le fioul lourd et les charbons utilisés notamment pour le chauffage des bâtiments. Son montant étant proportionnel aux émissions de CO2 des différentes énergies, il varie selon les produits. En 2018, la composante carbone représentait par exemple 7,6 centimes par litre de gazole et 5,9 centimes par litre d'essence. Pour réduire leur facture, les entreprises ont donc intérêt à s'orienter vers des véhicules et équipements plus économes.

Qui paie la taxe carbone ?

Les professionnels directement impactés par la taxe carbone

La taxe carbone s'applique à tous les acteurs économiques, des grandes entreprises aux PME en passant par les artisans et commerçants. Certains secteurs y sont particulièrement exposés de par l'importance des carburants dans leurs coûts d'exploitation. C'est le cas du transport routier, qui a vu le prix du gazole augmenter depuis l'introduction de la taxe.

Les professionnels qui utilisent des véhicules thermiques pour leurs déplacements (commerciaux, taxis, artisans) ou des engins fonctionnant au diesel ou au gaz (BTP, industrie) sont aussi directement concernés. Pour ces entreprises, la taxe carbone représente un surcoût qui pèse sur leurs marges. Passer à l'électrique devient un impératif pour rester compétitif.

Prenons le cas d'un artisan plombier réalisant une centaine de déplacements par mois avec son utilitaire diesel. Avec la taxe à son niveau de 2018, il devra payer environ 100€ de plus en carburant chaque année. En remplaçant son véhicule par un modèle électrique en LLD, il pourrait économiser plusieurs centaines d'euros par an tout en gagnant en confort d'usage. Pour les petites entreprises, c'est loin d'être négligeable.

Les régimes d'exemption et leurs conditions d'éligibilité

SecteurExemption
Transport routier15 cts€/L de gazole
Taxis et VTCRemboursement partiel TICPE
Aviation, pêche, maritimesCarburants hors champ TICPE
Industrie, agricultureTaux réduit si risque de fuite carbone
ÉlectricitéHors champ (autres taxes)

Certains secteurs bénéficient toutefois d'exonérations totales ou partielles au nom de leur sensibilité à la concurrence internationale. C'est le cas du transport routier de marchandises, exempté depuis 2014 à hauteur de 15 centimes par litre de gazole. Les taxis et VTC profitent aussi d'un remboursement partiel de TICPE.

L'aviation, la pêche et le transport maritime ne sont pas soumis à la taxe, leurs carburants n'étant pas couverts par la TICPE. Dans l'industrie et l'agriculture, les entreprises grandes consommatrices d'énergie exposées à un risque de "fuite de carbone" (délocalisation vers des pays à fiscalité carbone plus faible) peuvent aussi demander un taux réduit. Enfin, la composante carbone ne s'applique pas à l'électricité, déjà soumise à des taxes spécifiques. Un argument de plus pour choisir des véhicules électriques !

Avantages et inconvénients

Un outil efficace de lutte contre le réchauffement climatique

La taxe carbone est plébiscitée par la plupart des économistes comme un outil de réduction des émissions. En donnant un prix au carbone, elle force les acteurs économiques à internaliser son coût environnemental et modifie les comportements en faveur de solutions bas carbone. Selon une étude de l'OCDE, la taxe carbone en France a conduit à une baisse de 5% des émissions de CO2 en 2018.

Sur le long terme, cette taxe doit permettre de déplacer les investissements vers des technologies propres. Pour les entreprises, c'est un signal fort les invitant à repenser leur mix énergétique. Les solutions électriques comme les véhicules en location longue durée, exemptés de taxe carbone, deviennent bien plus attractives d'un point de vue économique et environnemental.

D'après une simulation de l'ADEME, remplacer un véhicule thermique parcourant 20 000 km/an par un modèle électrique permet d'éviter le rejet de 2 tonnes de CO2 par an. Pour une entreprise disposant de 10 véhicules, c'est donc un potentiel de réduction de 20 tonnes, soit l'équivalent de 892 € de taxe carbone économisée chaque année au taux actuel de 44,60 €/tonne. À l'échelle nationale, la généralisation de l'électrique dans les flottes pourrait réduire les émissions des transports, responsables de 38 % du CO2 en France.

Les écueils à éviter pour une taxe socialement acceptable

Mais dans sa mise en œuvre actuelle, la taxe carbone soulève aussi des critiques. Son impact sur les ménages modestes, très dépendants de leur voiture, est souvent jugé socialement injuste. La crise des gilets jaunes a montré les limites d'une logique punitive sans alternatives crédibles ni compensations.

De nombreuses voix appellent aussi à affecter l'intégralité de ses recettes au financement de la transition, et dénoncent les exemptions accordées à certains secteurs. Pour être efficace et acceptée, la taxe carbone doit donc monter en puissance de façon progressive et prévisible, en veillant à corriger ses effets anti-redistributifs. Et elle ne suffira pas sans une politique globale en faveur des mobilités durables et de la rénovation énergétique.

Pour optimiser l'effet incitatif de la taxe carbone, plusieurs pistes d'amélioration sont à étudier. On pourrait imaginer des mécanismes de bonus malus selon les émissions des véhicules, sur le modèle de ce qui existe pour l'achat des voitures particulières. Les recettes de la taxe pourraient aussi être utilisées pour subventionner plus le renouvellement des flottes professionnelles vers l'électrique. Enfin, la convergence des fiscalités gazole et essence prévue d'ici 2042 enverra un signal clair en faveur des motorisations zéro émission.

Montant et évolution de la taxe

AnnéePrix taxe carbone (€/t)Surcoût annuel (5 véhicules)
201844,60480 €
202265,00 (estimation)700 €
202580,00 (estimation)864 €
2030100,00 (objectif)1 080 €

Introduite à 7€/tonne de CO2 en 2014, la taxe carbone avait vocation à augmenter chaque année pour atteindre 100€/tonne en 2030. Mais face au mouvement des Gilets jaunes fin 2018, le gouvernement a décidé de geler son montant à 44,60€/tonne, soit 8 centimes par litre d'essence et 9 centimes par litre de diesel.

Ce coup d'arrêt a mis en lumière la difficulté de concilier urgence climatique et justice sociale. Car si une augmentation est nécessaire pour changer les comportements, elle est difficile à faire accepter sans mesures d'accompagnement. À court terme, un dégel et une convergence progressive gazole/essence sont probables. Puis la montée en charge devrait reprendre pour atteindre 100€/tonne, voire plus selon les recommandations d'experts.

Prenons le cas d'une entreprise de services disposant de 5 véhicules essence parcourant chacun 15 000 km/an. Avec un prix de la taxe gelé à 44,60 €/tonne (0,08€/litre), le surcoût annuel est de 480 €. Mais si la taxe augmente à 100€/tonne comme prévu initialement, ce surcoût passerait à 1 080 € par an !

C'est une augmentation qui doit inciter l'entreprise à accélérer sa transition vers des véhicules propres. En optant pour la location longue durée de véhicules électriques, elle pourrait fixer son budget mobilité sur plusieurs années sans risque de dérive.

Comparaison avec les niveaux de taxation carbone à l'étranger

Pays ou zonePrix moyen du carbone ($/tonne)
France52
Suède123
Allemagne33
UE45
Monde2

Avec un prix de 44,60€/tonne, la France se situe dans la moyenne européenne. Certains de nos voisins sont allés bien plus loin, à l'image de la Suède qui affiche une taxe à 123$/tonne. Mais de nombreux pays n'ont pas encore franchi le pas, expliquant le faible prix moyen du carbone dans le monde (2$/tonne).

Un rapport de la Banque mondiale recommande pourtant un prix entre 50 et 100$/tonne d'ici 2030 pour respecter les objectifs de l'Accord de Paris. L'UE réfléchit d'ailleurs à une taxe carbone aux frontières pour éviter les distorsions de concurrence en taxant les produits importés. Alors que ces mécanismes devraient se généraliser, mieux vaut prendre les devants en réduisant son empreinte carbone.

Pour une PME exportatrice, surveiller ce que font les autres pays en matière de taxe carbone est essentiel. Si ses concurrents étrangers sont moins taxés, elle risque de perdre en compétitivité. À l'inverse, si elle prend de l'avance en décarbonant sa flotte, elle sera mieux armée lorsque les taxes s'harmoniseront à la hausse. C'est particulièrement vrai pour les entreprises qui exportent hors de l'UE et pourraient être concernées par la future taxe aux frontières. En anticipant cette tendance de fond, elles transformeront une potentielle menace en avantage compétitif.

Calcul et application de la taxe pour les professionnels

MotorisationCoût à l'achatCoût du carburant/électricitéTaxe carboneCoût total sur 3 ans
Thermique20 000 €6 000 €1 500 €27 500 €
Électrique30 000 €1 500 €0 €31 500 €
Hybride25 000 €3 000 €800 €28 800 €

Calculer ses émissions de CO2 et sa taxe carbone

Pour les entreprises, le montant de la taxe carbone à payer dépend directement de leur consommation d'énergies fossiles comme l'essence, le diesel, le fioul ou le gaz. Un suivi et régulier des émissions de CO2 générées par l'activité est donc indispensable pour évaluer le coût de cette taxe.

La mise en place d'outils de mesure et d'un reporting environnemental permet d'établir un état des lieux de l'impact carbone, d'identifier les principaux postes d'émissions et de simuler le montant de taxe associé. Ce suivi constituera une base solide pour définir un plan d'actions de réduction du CO2.

Par exemple, une PME du secteur technologique pourrait commencer par réaliser un bilan carbone complet de son activité, en analysant notamment les déplacements professionnels et les consommations d'énergie de ses bâtiments. En s'appuyant sur des outils de suivi des consommations et un tableur, elle pourrait ensuite suivre mensuellement ses émissions et la taxe carbone associée.

Comptabiliser le coût carbone dans le choix des véhicules

Avec une taxe carbone à 44,60 € par tonne de CO2 en France, qui rapportait plus de 9 milliards d'euros en 2018, son impact financier est loin d'être négligeable pour les entreprises. Intégrer le coût des émissions dans le calcul du coût total de possession des véhicules devient important.

Prendre en compte le prix de la taxe carbone dans les projections financières permettra de mieux objectiver le choix des motorisations. Les modèles électriques, exemptés de taxe, gagnent en compétitivité face aux motorisations thermiques. Les entreprises ont donc tout intérêt à accélérer l'électrification de leur flotte.En intégrant le coût de la taxe carbone dans le calcul du coût total de possession (TCO), on constate que le surcoût initial des motorisations électriques est en grande partie compensé par les économies de carburant et l'exemption de taxe. Sur 3 ans, un véhicule électrique devient plus compétitif qu'un modèle thermique équivalent.

Stratégies d'optimisation fiscale et énergétique

Optimiser l'usage des véhicules thermiques

Pour les entreprises disposant encore de véhicules thermiques, l'optimisation de leur usage est un levier immédiat pour réduire la facture carbone. L'écoconduite, en adoptant une conduite souple et anticipée, permet de diminuer la consommation de carburant et donc les émissions de CO2.

Le covoiturage entre collaborateurs et l'autopartage sont aussi des pratiques à encourager. Elles apportent plus de flexibilité et de rentabilité dans les déplacements professionnels, tout en créant du lien. La digitalisation facilite la mise en place de ces usages collaboratifs.

Prenons l'exemple d'une entreprise qui dispose d'une flotte de 20 véhicules thermiques. En formant ses collaborateurs à l'écoconduite et en les incitant au covoiturage, elle pourrait réduire de 10% sa consommation de carburant. En mettant en place une plateforme d'autopartage, elle pourrait également diminuer de 20% le nombre de véhicules nécessaires. Des gains significatifs pour le budget et l'empreinte carbone.

Miser sur l'électrique avec des offres sur-mesure

La conversion à l'électrique est incontournable pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles taxées. Les offres packagées de location longue durée (LLD) permettent de franchir le pas sereinement, sans immobiliser de capital. Avec un service tout inclus et une tarification à l'usage, les entreprises gagnent en agilité.

Pour accompagner ce passage à l'électrique, les entreprises doivent aussi adapter leur infrastructure, en installant des bornes de recharge sur site et en négociant l'accès à des réseaux de recharge publics. Opter pour des véhicules avec une autonomie adaptée aux besoins réels est aussi important pour garantir leur bon usage.

Par exemple, Jean-Michel, DAF indépendant, a simplifié sa gestion de mobilité en optant pour un véhicule électrique premium en LLD chez Evera. Livré en 72h avec une borne de recharge, un accès aux réseaux publics et une application dédiée, cette solution clé-en-main lui apporte sérénité et flexibilité. Il peut ainsi se concentrer sur son activité, tout en réduisant son empreinte carbone.

Impliquer les collaborateurs avec un budget mobilité

L'adhésion des collaborateurs est clé pour réussir la transition vers une mobilité plus durable. Plutôt que d'imposer des solutions, mieux vaut les inclure dans la réflexion et le choix des nouvelles motorisations et services, pour coller au mieux à leurs attentes.

La mise en place d'un budget mobilité individuel permet d'aller plus loin. En allouant une enveloppe à chacun pour composer son mix de mobilité idéal, entre véhicule, transports en commun, autopartage, vélo… Les entreprises responsabilisent leurs équipes, tout en maîtrisant leur budget. Une approche gagnant-gagnant.

Voici un exemple de budget mobilité qui pourrait être proposé aux collaborateurs d'une entreprise, avec plusieurs scénarios possibles :

Profil de mobilitéVéhicule électriqueTransports en communAutopartageVélo électriqueTotal budget
Grand rouleur500 €50 €0 €0 €550 €
Trajets mixtes domicile-bureau200 €200 €1O0 €50 €550 €
Urbain sans voiture0 €300 €150 €100 €550 €

En proposant un budget mobilité identique pour tous, avec une grande flexibilité dans sa composition, l'entreprise incite ses collaborateurs à opter pour des pratiques de mobilité plus durables, sans les contraindre. Cela valorise aussi les efforts faits par certains pour se passer de la voiture. Le dialogue et la pédagogie permettent de trouver le bon équilibre.

Impact sur la compétitivité des entreprises

Transformer une contrainte en opportunité d'innovation

Si la taxe carbone représente indéniablement une charge supplémentaire, elle constitue aussi un aiguillon pour repenser son modèle et ses pratiques. Les entreprises qui sauront faire de cette contrainte un moteur d'innovation et de différenciation en sortiront renforcées.

En challengeant ses habitudes de déplacement, en testant des motorisations alternatives, en s'appuyant sur le digital et les data pour optimiser les flux, la taxe carbone pousse à expérimenter et à innover. Les entreprises pionnières se doteront ainsi d'un avantage compétitif.

Prenons le cas d'une grande entreprise qui doit convertir sa flotte de 500 véhicules à l'électrique. Au-delà du simple remplacement des motorisations, elle peut saisir cette opportunité pour repenser l'organisation des déplacements. En s'appuyant sur des outils de télématique et d'optimisation de tournées, elle peut par exemple réduire les kilomètres parcourus de 20%. En déployant massivement le télétravail et la visioconférence, elle peut aussi supprimer une partie des déplacements. Des changements de fond qui renforcent sa performance, tout en réduisant son empreinte carbone.

Valoriser son engagement environnemental auprès des parties prenantes

À l'heure où les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l'impact environnemental, où les investisseurs scrutent l'extra-financier, où les talents choisissent leur employeur sur des critères de sens, s'engager dans une mobilité bas carbone devient un marqueur fort et valorisable.

L'exemplarité en matière de réduction des émissions de CO2 contribue positivement à la marque employeur comme à l'image de marque. C'est un argument à intégrer dans sa communication corporate et RH. Cet engagement est aussi un atout commercial face à des clients de plus en plus exigeants sur l'impact climatique de leurs fournisseurs.

En résumé, la taxe carbone est un puissant outil pour accélérer la transition vers une mobilité plus durable dans les entreprises. Si elle implique des changements importants et des investissements, les bénéfices à long terme sont nombreux : baisse des coûts d'usage, réduction de l'empreinte environnementale, valorisation de l'image de marque... Les entreprises doivent dès maintenant intégrer son évolution dans leurs choix stratégiques et opérationnels.

Avec des outils de pilotage adaptés, des offres de mobilité innovantes comme la LLD électrique et une approche collaborative, les entreprises peuvent transformer la contrainte carbone en opportunité. Plus qu'une taxe, c'est une invitation à repenser la mobilité pour conjuguer performance économique et environnementale. Un défi stimulant pour construire un futur plus durable.

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Fiscalité
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16/10/2025

PLF 2026 : quelles réformes fiscales pour les flottes d’entreprise ?

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Contexte : un projet de loi de finances sous tension

La loi de finances est chaque année un moment clé pour les entreprises. Celle de 2026 est présentée dans un contexte de déficit public élevé et d’engagements climatiques renforcés. Le gouvernement affiche un triple objectif : réduire le déficit, financer les priorités stratégiques et accélérer la transition écologique. Le secteur automobile est au cœur de cette équation, car il représente une source majeure de recettes fiscales (malus, taxes sur les carburants, TVA) tout en étant un levier de décarbonation.

Les organisations professionnelles rappellent que l’année 2025 a déjà été très lourde fiscalement : malus CO₂ et malus au poids durcis, réforme des avantages en nature et mise en place d’une taxe incitative pour le verdissement des flottes. Mobilians, syndicat des métiers de l’automobile, craint que l’on en fasse « trop » : en juillet 2025, l’organisation soulignait que ces dispositifs risquent de faire chuter le marché de 7,5 % et de fragiliser loueurs et concessionnaires. Malgré ces appels, le PLF 2026 maintient une trajectoire fiscale ascendante.

Malus CO₂ : un barème 2028 plus sévère

Le cœur du projet concerne l’extension du malus CO₂. Déjà renforcé en 2025 et 2026, il est prolongé jusqu’en 2028 avec un barème plus sévère. À partir de 2028, la taxe serait due dès 98 g/km de CO₂ et atteindrait un maximum de 100 000 € pour les véhicules émettant plus de 187 g/km. Jusqu’ici, le plafond était de 50 000 € et le seuil de déclenchement de 123 g/km. Ce bond est spectaculaire et vise clairement les véhicules très puissants et lourds.

En pratique, le barème 2028 prévoit des paliers progressifs : un petit SUV émettant 110 g/km paierait environ 310 €, une berline à 140 g/km autour de 4 279 €, et un gros SUV à 180 g/km plus de 76 000 €. Ce malus s’ajoute au malus masse, aux taxes annuelles et à la TVS. En proposant ce barème à trois ans, le gouvernement offre de la visibilité aux acheteurs, mais envoie aussi un signal fort : les véhicules thermiques lourds deviendront financièrement intenables.

Une mesure pour accélérer l’électrification

L’objectif affiché est de concilier impératifs budgétaires et transition écologique. Le nouveau malus CO₂ exclut de facto les plus gros émetteurs tout en maintenant des aides ciblées (suramortissement, bonus et primes) pour accompagner les professionnels vers l’électrification. La fiscalité devient un levier pour orienter les achats : plus un véhicule est propre, moins il supporte de taxes, voire bénéficie d’exonérations.

Pour les gestionnaires de parc, cette évolution aura un impact direct sur le TCO. Les véhicules thermiques à forte cylindrée verront leur coût total exploser, alors que les véhicules électriques ou hydrogène resteront exonérés. Anticiper ce changement dès maintenant permet de planifier des renouvellements plus tôt et de bénéficier des dispositifs encore en vigueur (bonus écologique, prime complémentaire de 1 000 € pour les véhicules assemblés en Europe, etc.). Pour simuler l’impact fiscal en fonction du modèle et du kilométrage, vous pouvez utiliser notre simulateur TCO Evera.

Malus au poids : pas de durcissement du barème mais la fin du plafonnement

Le PLF 2026 ne modifie pas les montants du malus au poids pour 2028. La taxe, instaurée en 2022, reste applicable dès 1 500 kg (10 €/kg), puis s’élève par tranches de 15 €, 20 €, 25 € et 30 € au‑delà de 2 000 kg. En revanche, le texte supprime le plafonnement qui limitait la somme des malus CO₂ et poids. Autrement dit, les deux taxes s’additionneront intégralement, faisant grimper la facture pour les modèles lourds et polluants.

Exonérations et abattements réservés aux véhicules bas carbone

Autre nouveauté importante : l’exonération totale du malus masse ne sera plus accordée qu’aux véhicules à faible empreinte carbone. Les autres motorisations (micro-hybride, hybride simple, hybride rechargeable, électrique, hydrogène) pourront bénéficier d’abattements de 100 kg, 200 kg ou 600 kg selon l’année de première immatriculation. Par exemple :

  • Micro-hybrides et hybrides non rechargeables immatriculés en 2024 ou après : abattement de 100 kg.
  • Hybrides rechargeables immatriculés jusqu’au 30 juin 2026 : abattement de 200 kg, puis de 600 kg après le 1er juillet 2026.
  • Véhicules électriques et hydrogène : exonération ou abattement maximum selon la date d’immatriculation.

Les entreprises devront donc s’assurer que leurs prochains achats sont immatriculés au bon moment pour profiter des abattements maximaux.  Si votre flotte compte encore des véhicules familiaux ou utilitaires lourds, il est urgent de revoir votre car‑policy et d’opter pour des modèles allégés (finition sans options superflues, véhicules compacts). Notre équipe peut vous accompagner dans cette démarche via un audit gratuit de votre flotte.

Taxe annuelle sur les émissions de CO₂ et autres dispositifs

Outre les malus, le PLF 2026 proroge et renforce la taxe annuelle sur les émissions de CO₂ (aussi appelée « taxe sur les véhicules puissants ») ainsi que la taxe annuelle sur les polluants atmosphériques. Les barèmes 2026 et 2028 ne sont pas détaillés dans le texte initial, mais le gouvernement envisage de maintenir une logique progressive similaire au malus CO₂, avec des montants qui augmentent fortement pour les grosses puissances.

Par ailleurs, le PLF propose de modifier les abattements applicables aux véhicules de huit places ou plus détenus par des personnes morales. Aujourd’hui, ces véhicules bénéficient d’un abattement de 85 g/km sur le malus CO₂ et de 500 kg sur le malus poids. Le projet prévoit d’ajuster ces abattements en fonction de l’année de première immatriculation, ce qui réduira les avantages pour les véhicules achetés après 2027. Les loueurs de minibus et de vans doivent donc surveiller de près le débat parlementaire.

Des critiques sur le manque d’ambition écologique

Malgré l’accent mis sur les malus, plusieurs ONG estiment que le PLF 2026 manque d’ambition environnementale. Le Réseau Action Climat (RAC) salue la suppression du plafonnement entre malus CO₂ et poids mais juge cette mesure « anecdotique » et réclame un abaissement du seuil du malus poids à 1 300 kg ainsi qu’un barème renforcé pouvant générer 1,5 milliard d’euros de recettes. Il regrette également l’absence d’éco‑conditionnalité des aides publiques et plaide pour orienter la fiscalité vers les grands pollueurs (aviation, engrais chimiques).

Ces critiques révèlent une tension : comment concilier les impératifs budgétaires et la transition écologique ? En l’absence de mesures plus globales (hausse de la taxe kérosène, réforme des niches fiscales), le gouvernement continue de s’appuyer largement sur les taxes automobiles pour financer son budget.

Impact pour les flottes et recommandations

L’effet cumulé du malus CO₂, du malus au poids et des taxes annuelles va mécaniquement augmenter le TCO des véhicules thermiques et lourds, ce qui favorise l’électrification. Dans ce contexte, les gestionnaires de flotte doivent agir sur plusieurs leviers :

  1. Simuler l’impact fiscal : utilisez des outils comme notre simulateur TCO pour comparer le coût total d’un véhicule thermique et d’un véhicule électrique en intégrant malus, taxes annuelles, carburant/énergie et entretien.
  2. Choisir des véhicules légers et éco‑scorés : privilégiez des modèles électriques ou hybrides rechargeables avec un poids contenu. Évitez les options qui alourdissent inutilement le véhicule (toits panoramiques, jantes XXL) et optez pour des utilitaires compacts qui restent en dessous des seuils de malus.
  3. Anticiper la date d’immatriculation : certaines exonérations ne sont valables que pour les véhicules immatriculés avant une date précise (par exemple, abattement de 600 kg pour les hybrides rechargeables immatriculés à partir du 1er juillet 2026). Planifiez vos commandes en conséquence.
  4. Profiter des dispositifs d’aide existants : malgré la fin du bonus écologique « coup de pouce » en juillet 2025, une prime complémentaire de 1 000 € est accordée aux véhicules électriques assemblés en Europe. Le leasing social revient également pour 2025/2026 avec des loyers subventionnés pour les ménages modestes – autant de mesures qui peuvent stimuler la demande et le marché de l’occasion.
  5. Mettre à jour votre car‑policy et suivre les avantages en nature : la réforme des avantages en nature de février 2025 a augmenté la fiscalité des véhicules thermiques et encouragé les véhicules électriques (abattement de 70 % jusqu’à 4 582 €, TVS nulle, borne installée au domicile non considérée comme un avantage). Notre module de suivi et optimisation des avantages en nature vous aide à calculer et à déclarer ces avantages.
  6. Adopter une stratégie de verdissement alignée sur la LOM : la loi d’orientation des mobilités (LOM) impose aux entreprises de plus de 100 véhicules d’intégrer 40 % de véhicules à faibles émissions dans leurs achats à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, 50 % en 2027 et 70 % en 2030. En parallèle, une taxe incitative facture 2 000 € par véhicule manquant en 2025, 4 000 € en 2026 et 5 000 € en 2027. Le PLF 2026 ne modifie pas ces quotas mais son durcissement des malus renforce la nécessité de respecter la loi.

Exemple de calcul de TCO

Prenons un SUV essence de 1 650 kg émettant 140 g/km, au prix de 35 000 €. En 2028, il supporterait un malus CO₂ de 4 279 € et un malus au poids de 1 500 € (10 €/kg pour les 150 kg au‑dessus de 1 500 kg). S’y ajoutent la TVS et la taxe annuelle sur les émissions de CO₂. À l’inverse, une berline électrique équivalente bénéficie d’un bonus (selon le nouveau barème), d’une exonération de malus et d’une TVS nulle. Sur un contrat de trois ans, la différence de TCO peut dépasser 10 000 €. D’où l’importance de simuler chaque scénario.

Conclusion : anticiper et se faire accompagner

Le PLF 2026 confirme que l’automobile est un levier fiscal majeur et que la transition énergétique passera par des incitations comme par des pénalités. Les entreprises ne peuvent plus se permettre d’ignorer le poids croissant des malus. En parallèle, les critiques des ONG montrent que le débat parlementaire pourrait amender certaines mesures (abaissement du seuil du malus poids, éco‑conditionnalité). Reste que, pour les DAF et les gestionnaires de flotte, l’anticipation est la clé : simuler, planifier, investir dans des véhicules bas carbone et s’appuyer sur des outils professionnels.

Evera se tient à vos côtés pour vous aider à optimiser votre stratégie de mobilité. Nous vous proposons un accompagnement personnalisé, un calculateur TCO, un audit complet de votre flotte et des solutions de verdissement adaptées à votre activité. N’hésitez pas à planifier une démonstration pour découvrir comment nos outils peuvent réduire vos coûts et accélérer votre transition.

Fiscalité
Tous
13/10/2025

Réforme des avantages en nature 2025 : réduisez vos coûts véhicules de fonction grâce à la méthode au réel

Lire l’article

Depuis 2025, la réforme des avantages en nature (AEN) alourdit sensiblement la facture des véhicules de fonction. Les nouveaux coefficients forfaitaires gonflent la base imposable, avec des impacts directs pour les RH, les finances et les gestionnaires de flotte.

La bonne nouvelle : en passant à la méthode au réel, et en s’appuyant sur Evera Fleet pour le suivi et la justification, vous pouvez réduire fortement vos charges tout en restant totalement conforme.

Pourquoi les avantages en nature coûtent plus cher en 2025

La méthode forfaitaire reflète mal l’usage réel d’un véhicule. Avec la réforme 2025, les coefficients ont été relevés : si vous restez au forfait, la charge grimpe automatiquement.

Comparatif des barèmes (avant / après 2025)

Situation Avant réforme Après réforme 2025
Carburant privé pris en charge par l’entreprise 40 % 67 %
Carburant privé à la charge du collaborateur 30 % 50 %

La méthode au réel : une alternative simple, conforme et équitable

La méthode au réel calcule l’avantage sur la base de l’usage constaté : kilomètres professionnels vs personnels, coûts réels (loyers, énergie, entretien), et ventilation pro/perso. Résultat : une base imposable plus juste, donc moins de charges sociales pour l’entreprise et moins d’impôt pour le collaborateur.

  • Réduction de la base imposable (équité pro / perso)
  • Baisse des charges sociales et de l’impôt collaborateur
  • Conformité URSSAF si les données sont fiables et traçables
  • Pilotage fin possible via Evera Fleet

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👉 Mettez ces économies en perspective avec votre TCO global.

Des économies concrètes et mesurables

Les gains sont immédiats quand on quitte le forfait pour le réel. Sur une flotte moyenne, on observe :

  • Baisse de 30 à 60 % des montants liés aux AEN lorsque le pro/perso réel diffère du forfait
  • Économies administratives grâce à l’automatisation (moins d’erreurs, moins d’aller-retour RH/collab)
  • Amélioration du pouvoir d’achat des collaborateurs par une base imposable plus juste

Cas d’usage (exemple pédagogique)

Une PME de 20 véhicules de fonction bascule au réel avec Evera Fleet. Après ventilation pro/perso fiable et justificatifs disponibles en cas de contrôle :

  • 45 826 € d’économies annuelles sur les AEN
  • 2 841 € d’économies de temps administratif (processus automatisés)
  • Abonnement outillé : aligné sur un coût par véhicule mensuel
  • ROI net ≈ 4 826 € / véhicule / an (ordre de grandeur)
Cet ordre de grandeur illustre le potentiel quand l’usage réel s’écarte sensiblement du forfait. Le simulateur AEN 2025 vous donne votre estimation personnalisée.

Comparateur : méthode au réel vs méthode forfaitaire

La réforme 2025 accentue l’écart entre les deux modes de calcul. Voici un exemple concret pour un véhicule de fonction utilisé 60 % à titre professionnel.

Comparateur : méthode au réel vs méthode forfaitaire

La réforme 2025 accentue l’écart entre les deux modes de calcul. Voici un exemple concret pour un véhicule de fonction utilisé 60 % à titre professionnel.

Critère Méthode forfaitaire Méthode au réel
Base imposable annuelle 10 800 € 6 240 €
Charges sociales employeur 4 320 € 2 496 €
Économie réalisée 1 824 € / an
Justification URSSAF Non, estimation forfaitaire Oui, usage réel certifié via Evera Fleet

Comment passer au réel… sans friction

Le réel requiert un suivi continu et opposable. C’est précisément le rôle d’Evera Fleet : centraliser, automatiser, justifier.

Ce que vous mettez en place avec Evera Fleet

  • Suivi précis pro / perso des kilomètres (procédures et interfaces simples côté collaborateur)
  • Traçabilité conforme URSSAF (journaux, historisation, accès aux pièces)
  • Reporting centralisé pour RH/DAF (exports, workflows, contrôles)
  • Vision TCO pour relier AEN, énergie, entretien, assurance, amendes

👉 Module dédié : Suivi & optimisation des avantages en nature.

👉 Vue coûts : Suivi des dépenses & TCO.

RH & Finance : sécuriser la conformité, simplifier l’opérationnel

Les équipes n’ont plus à courir après des fichiers Excel ou des justificatifs incomplets.

  • Données fiabilisées à la source
  • Règles et seuils homogènes pour tous les sites / métiers
  • Exports prêts pour la paie et la comptabilité
  • Archivage et piste d’audit en cas de contrôle URSSAF

Au passage, vous réduisez les irritants côté collaborateurs : la règle devient claire, applicative, et perçue comme équitable.

Politique mobilité : l’AEN comme levier stratégique (et pas seulement fiscal)

Le passage au réel est souvent l’occasion de rééquilibrer la politique flotte.

  • Alignement modèles / usages (électrique, hybride, thermique)
  • Réduction des coûts cachés (énergie, entretien, sinistres, amendes)
  • Contribution ESG/RSE par une utilisation plus sobre et mesurée
  • Meilleure attractivité (avantage perçu comme juste, pouvoir d’achat préservé)

Avec Evera Fleet, vous reliez vos choix AEN aux autres piliers : énergie, maintenance, sécurité, électrification.

👉 Voir aussi : Électrification & ESG/RSE.

Foire aux questions (FAQ)

La méthode au réel est-elle plus “risky” en cas de contrôle ?

Non, si votre collecte et votre archivage sont carrés. C’est tout l’intérêt d’Evera Fleet : des données structurées, historisées, exportables, avec une piste d’audit claire.

Les collaborateurs doivent-ils tout saisir manuellement ?

Non. Vous définissez une procédure simple (catégorisation pro/perso, rappels, validations). L’approche doit être le moins intrusive possible et identique pour tous.

On peut commencer en milieu d’exercice ?

Oui. Mieux vaut démarrer maintenant pour arrêter l’hémorragie du forfait. Vous pourrez régulariser proprement avec les exports consolidés.

Conclusion

La réforme 2025 rend le forfait coûteux et, souvent, injuste. La méthode au réel, adossée à Evera Fleet, remet l’usage au cœur du calcul : moins de charges, plus d’équité, plus de pilotage.

Ajoutez-y un simulateur pour objectiver le gain, une vue TCO pour prioriser les actions, et vous transformez un sujet fiscal en avantage concurrentiel pour votre entreprise.

Fiscalité
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20/6/2025

Malus écologique 2025 : tout comprendre pour anticiper son impact sur votre entreprise

Lire l’article

Le 1er mars 2025 marque un tournant dans la politique environnementale française avec l’entrée en vigueur du nouveau malus écologique.

Cette mesure vise à accélérer la transition vers des véhicules moins polluants, mais ses conséquences pour les entreprises sont loin d’être anodines.

Entre fiscalité, stratégie de flotte et TCO, voyons ensemble comment anticiper, réduire et compenser l’impact du malus écologique 2025.

Comprendre le malus écologique 2025

Le malus écologique est une taxe appliquée lors de la première immatriculation d’un véhicule neuf en France.

Son objectif : pénaliser les véhicules fortement émetteurs de CO₂ et encourager les entreprises à opter pour des modèles plus sobres.

En 2025, le dispositif se durcit :

  • Seuil d’émissions abaissé à 113 g/km (contre 118 g/km en 2024),
  • Montant maximal porté à 70 000 € (contre 60 000 € auparavant),
  • Introduction d’un malus au poids plus strict.

👉 Cela signifie qu’un plus grand nombre de véhicules d’entreprise seront désormais concernés par cette taxe.

Le double mécanisme du malus écologique 2025

Le système repose sur deux volets :

  • un malus CO₂, basé sur les émissions,
  • un malus poids, appliqué au-delà d’un certain seuil.

Structure du dispositif

Type de malus Base de calcul Seuil 2025 Montant maximal
Malus CO₂ Émissions de CO₂ (cycle WLTP) 113 g/km 70 000 €
Malus poids Poids à vide du véhicule 1,6 tonne 10 € / kg au-delà du seuil

💡 Le cumul des deux malus ne peut pas dépasser 70 000 € par véhicule.

Un barème plus sévère, plus progressif

Le malus CO₂ s’applique désormais dès 113 g/km, avec une montée en puissance rapide :

  • 50 € à partir de 113 g/km
  • 1 000 € dès 136 g/km
  • 70 000 € au-delà de 192 g/km

Le malus au poids suit une logique complémentaire :

  • 10 € / kg au-delà de 1 600 kg
  • 20 € / kg au-delà de 1 800 kg
  • 30 € / kg au-delà de 2 100 kg

🎯 Objectif : orienter les entreprises vers des modèles légers, efficients et électriques.

Impact sur les entreprises et les flottes automobiles

Pour les PME, ETI et grandes entreprises, le malus 2025 impacte directement le TCO (Total Cost of Ownership).

Les conséquences principales :

  • Hausse du coût d’acquisition des véhicules thermiques,
  • Diminution de la valeur résiduelle des modèles polluants,
  • Complexification du renouvellement de flotte,
  • Nécessité de repenser la stratégie d’achat et de leasing.

👉 Pour évaluer concrètement cet impact, testez notre simulateur TCO.

Cas particulier : les véhicules d’occasion

Le malus ne s’applique pas encore directement aux véhicules d’occasion en 2025, sauf pour les véhicules importés.

Mais à partir de 2026, il s’étendra à tout le marché secondaire.

Ce qui changera en 2026 :

  • Application aux véhicules d’occasion à partir du 1er janvier 2026
  • Extension aux véhicules immatriculés depuis 2015 n’ayant pas déjà été taxés
  • Barème identique à celui du neuf
  • Mise en place d’un abattement progressif selon l’âge du véhicule

⚠️ Pour les gestionnaires de flotte, cela signifie que même le marché de l’occasion deviendra plus coûteux à gérer pour les véhicules thermiques lourds ou anciens.

Le cas des véhicules utilitaires

Les véhicules utilitaires légers (VUL), longtemps épargnés, entrent désormais dans le champ du malus 2025.

Les nouveautés à connaître :

  • Application du malus CO₂ pour les utilitaires récents,
  • Seuils de poids plus élevés mais soumis à tarification,
  • Exemptions possibles pour véhicules spécifiques (secours, chantiers, etc.).

Pour les flottes d’utilitaires, le suivi devient stratégique.

👉 Grâce à Evera Fleet, vous pouvez désormais suivre les émissions et anticiper les coûts de malus dès la phase d’achat.

Bonus écologique vs Malus écologique : les deux faces d’une même politique

Le bonus et le malus forment un système incitatif équilibré :

Dispositif Objectif Effet
Bonus écologique Récompenser l’achat de véhicules propres Subvention jusqu’à 5 000 €
Malus écologique Sanctionner les véhicules polluants Taxe jusqu’à 70 000 €

En combinant les deux, le gouvernement oriente le marché vers des véhicules électriques, hybrides rechargeables ou à faibles émissions.

👉 Découvrez nos offres de leasing électrique pour entreprises, éligibles au bonus écologique.

Stratégies pour limiter l’impact du malus écologique 2025

Les entreprises ont plusieurs leviers d’action pour contenir leurs coûts :

Adapter la stratégie d’achat

  • Favoriser les modèles à faibles émissions (< 113 g/km).
  • Étudier les véhicules reconditionnés aux normes Evera (moins de 45 000 km, SOH > 95 %).
  • Recourir à la Location Longue Durée (LLD) pour lisser l’investissement.

Adopter une flotte électrifiée

  • Tirer parti du bonus écologique pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables.
  • Installer des bornes internes (aides régionales disponibles).
  • Suivre les usages via Evera Fleet pour ajuster les besoins réels.

Optimiser la gestion quotidienne

  • Suivre les émissions et consommations via un logiciel de flotte connecté.
  • Former les collaborateurs à l’éco-conduite.
  • Mutualiser certains déplacements (autopartage, covoiturage).

Lien entre taxe carbone et malus écologique

Ces deux dispositifs poursuivent le même objectif : réduire les émissions de CO₂.

  • La taxe carbone agit sur la consommation d’énergie.
  • Le malus écologique agit sur l’acquisition de véhicules polluants.

Pour les entreprises, cela se traduit par une double incitation à décarboner leur mobilité.

Avec Evera Fleet, vous pouvez piloter votre empreinte carbone, suivre vos émissions et préparer votre reporting ESG.

Conclusion : transformer la contrainte en opportunité

Le malus écologique 2025 représente certes un défi, mais aussi une formidable opportunité pour moderniser sa flotte et réduire ses coûts à long terme.

En combinant :

  • des choix de véhicules pertinents,
  • une gestion de flotte intelligente avec Evera Fleet,
  • et une stratégie de leasing adaptée,

… les entreprises peuvent non seulement se conformer à la loi, mais aussi renforcer leur image RSE et améliorer leur rentabilité.

Découvrez Evera Fleet, et économisez
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Pilotez votre flotte. Optimisez chaque kilomètre.

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