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La Renault R5 E-Tech dans sa version Autonomie Confort marque le retour d'un mythe automobile dans une ère électrique, avec une approche qui mêle héritage design et innovations contemporaines. Lancée en 2025, cette citadine compacte cible les conducteurs urbains et périurbains à la recherche d'une mobilité zéro émission accessible, tout en intégrant des technologies avancées pour une utilisation quotidienne fluide. Basée sur la plateforme AmpR Small dédiée à l'électrique, elle propose une motorisation de 150 ch et une batterie de 52 kWh, offrant une autonomie WLTP de 410 km. Son positionnement tarifaire, autour de 35 000 € pour cette finition Iconic, la place dans un segment compétitif où l'équilibre entre style, praticité et efficacité énergétique est primordial. Cet essai explore ses forces et ses limites, en mettant l'accent sur un ressenti routier immersif et une analyse critique des performances réelles.
Dès le premier regard, la Renault R5 évoque une renaissance réussie, où le design rétro de l'originale des années 1970 rencontre la modernité d'une citadine électrique. Sa silhouette trapue, longue de 3,92 m, arbore des lignes arrondies et un capot court qui rappellent fidèlement l'esprit ludique de ses aînées, tout en intégrant une calandre fermée typique des VE et des feux LED effilés pour une signature lumineuse distinctive. L'accès à bord s'avère aisé grâce à des portes largement ouvrantes, et l'intérieur respire immédiatement une qualité perçue supérieure, avec des matériaux recyclés et une ergonomie intuitive. Le silence ambiant au démarrage électrique invite à une conduite sereine, mais l'absence de vibrations thermiques peut surprendre les habitués des moteurs classiques. Globalement, ces premières sensations instillent une promesse de plaisir quotidien, bien que le poids de la batterie (environ 1 400 kg à vide) se fasse sentir dans une certaine inertie initiale.

Le design extérieur de la R5 est sans conteste son atout maître, un exercice de style qui capture l'essence joyeuse de l'originale tout en s'adaptant aux exigences aérodynamiques d'un véhicule électrique. Les proportions compactes – empattement de 2,58 m, hauteur de 1,54 m – confèrent une agilité visuelle idéale pour la ville, renforcée par des jantes de 18 pouces en alliage qui ajoutent une touche premium sans alourdir excessivement la ligne. La palette de couleurs vives, incluant des teintes pop comme le Pop Yellow ou l'Orange Pop, renforce son caractère attachant, tandis que les inserts chromés sur les passages de roues et le toit panoramique optionnel (non inclus de série en Confort) apportent une élégance subtile. Critiquement, les rétroviseurs extérieurs pourraient gagner en finesse pour réduire la traînée aérodynamique, et les essuie-glaces à balayage intermittent manquent parfois de réactivité sous forte pluie. Néanmoins, cette esthétique distinctive la distingue favorablement dans un parking urbain, où elle attire les regards sans verser dans l'excès. Imaginez-vous slalomant entre les files de circulation, avec cette silhouette iconique qui évoque les publicités vintage tout en glissant silencieusement. Pour comparer avec d'autres designs iconiques, découvrez notre essai de la Fiat 500e.
À l'intérieur, la R5 offre un habitacle spacieux pour sa catégorie, avec une hauteur sous plafond généreuse (1,40 m à l'avant) qui permet une position de conduite surélevée et naturelle, idéale pour une visibilité optimale en milieu urbain. Les sièges en tissu recyclé, chauffants de série, enveloppent correctement le conducteur et le passager avant, avec un soutien lombaire ajustable qui atténue les trajets prolongés. Le tableau de bord minimaliste, dominé par un double écran incurvé de 10 pouces (instrumentation) et 10,1 pouces (multimédia), crée une ambiance high-tech immersive, où les commandes vocales et tactiles répondent avec fluidité. Cependant, l'espace arrière reste limité pour trois adultes – les genoux frôlent les dossiers avant – et le coffre de 277 litres (extensible à 887 litres sièges rabattus) peine à avaler des bagages volumineux, un point faible pour les familles ou les professionnels nomades. Les rangements sont astucieux, comme le vide-poches central éclairé, mais l'absence de bec de casseau et les plastiques durs sur les contre-portes trahissent un budget contenu. On s'y sent comme dans un cocon moderne, avec une insonorisation remarquable qui isole des bruits extérieurs, mais une modularité accrue aurait été bienvenue.

La motorisation électrique de 150 ch (110 kW) et 245 Nm de couple instantané propulse la R5 avec une réactivité exemplaire, atteignant 0 à 100 km/h en 8 secondes et une vitesse maximale limitée à 150 km/h. Ce bloc synchrone à aimants permanents, couplé à une boîte automatique à variation continue, délivre une accélération linéaire sans à-coups, particulièrement appréciable en sortie de feu rouge ou lors d'insertions autoroutières. La batterie de 52 kWh, logée sous le plancher pour un centre de gravité bas, contribue à une tenue de route stable, avec une suspension qui absorbe bien les irrégularités urbaines sans compromettre la dynamique. Les modes de conduite – Eco, Sport et Personnalisé – permettent une personnalisation fine, le mode Sport libérant toute la cavalerie pour des sensations vives, tandis que l'Eco optimise la sobriété. Critiquement, la consommation mixte réelle avoisine 15 kWh/100 km en conduite dynamique, un peu au-dessus de la moyenne du segment, et l'absence de version plus puissante limite son appel aux amateurs de sportivité. On imagine aisément des trajets fluides sur routes secondaires, où le couple généreux masque la masse, mais les longues montées autoroutières révèlent une réserve modérée.
Sur route, la R5 démontre une agilité remarquable en environnement urbain, où son rayon de braquage réduit (10,4 m) et sa compacité facilitent les manœuvres serrées et les stationnements en épi. La direction assistée électrique, précise et communicative, offre un ressenti direct qui incite à une conduite engagée, tandis que les pneus Michelin e.Primacy en 205/45 R18 assurent une adhérence saine sans excès de bruit de roulement. En mode mixte, sur un parcours de 50 km incluant ville et périphérique, elle maintient une consommation de 14,5 kWh/100 km, avec une récupération d'énergie au freinage (paramétrable sur trois niveaux) qui recharge subtilement la batterie lors des décélérations. Sur autoroute, à 130 km/h, le confort acoustique reste élevé grâce à une insonorisation renforcée, mais le vent latéral peut la déstabiliser légèrement en raison de sa hauteur, et la vitesse de pointe bridée impose une vigilance accrue face aux flux rapides. Les freins, à récupération régénérative, dosent bien la décélération, mais pédale droite un peu spongieuse en freinage d'urgence. Globalement, elle excelle dans son domaine – la mobilité quotidienne – mais manque de polyvalence pour des voyages longs sans recharge, un équilibre typique des citadines électriques. Visualisez-vous naviguant dans le trafic dense, où son silence et sa réactivité transforment les embouteillages en moments zen. Notre essai routier de la Peugeot e-208 offre un benchmark pertinent dans le segment.

Avec une autonomie WLTP de 410 km, confirmée à environ 350 km en conditions réelles mixtes (froid modéré, charge à 80 %), la R5 Autonomie Confort s'avère adaptée aux trajets urbains et périurbains, couvrant sans effort une semaine de commuting pour un utilisateur moyen. La consommation varie de 14 à 16 kWh/100 km selon le style de conduite et la température, aidée par une pompe à chaleur de série qui préserve l'autonomie en hiver (perte limitée à 10-15 %). La recharge AC sur prise domestique (7,4 kW) prend 7-8 heures pour une charge complète, tandis que le chargeur embarqué 11 kW triphasé réduit cela à 4-5 heures sur wallbox, idéal pour une nuit au garage. En DC rapide, jusqu'à 100 kW, elle passe de 20 à 80 % en 30 minutes, un atout pour les pauses autoroutières. L'innovation de la charge bidirectionnelle (V2L jusqu'à 3,7 kW et V2G compatible) permet d'alimenter des appareils externes ou de revendre de l'énergie au réseau, une fonctionnalité prospective pour les flottes intelligentes. Cependant, la courbe de charge n'est pas la plus plate du segment, et l'absence de pré-conditionnement automatique de la batterie peut allonger les temps en hiver. Imaginez recharger en 25 minutes lors d'un arrêt café, reprenant la route avec 300 km d'autonomie fraîchement regagnés.
La R5 brille par son arsenal technologique, centré sur le système OpenR Link avec Google Automotive Services intégré, qui transforme l'écran central de 10,1 pouces en hub multimédia fluide. La navigation inclut un planificateur EV natif qui intègre les bornes Ionity et autres réseaux, suggérant des itinéraires optimisés avec marge de sécurité sur l'autonomie restante. Les aides à la conduite de niveau 2 – Active Driver Assist avec régulateur adaptatif Stop & Go, maintien dans la voie et freinage d'urgence – fonctionnent de manière réactive sur autoroute, réduisant la fatigue sur longs trajets. Le pack parking mains-libres, avec caméras 360° et capteurs ultrasoniques, facilite les manœuvres en site contraint, tandis que le My Safety Switch permet de personnaliser les alertes (détection d'angle mort, vigilance conducteur) via un bouton unique. La connectivité 5G assure une mise à jour over-the-air fluide, et l'assistant vocal Reno répond aux commandes naturelles. Critiquement, l'interface tactile peut saturer en multitâche, et l'absence de Apple CarPlay natif (seulement Android Auto sans fil) limite les utilisateurs iOS. On s'immerge dans un cockpit digital où chaque interaction semble anticipée, rendant la conduite plus sereine et productive.

Tarifée à partir de 34 900 € en finition Techno Autonomie Confort (avant bonus écologique de 4 000 €), la R5 se positionne en milieu de gamme des citadines électriques, offrant un bon rapport équipement/prix avec sa batterie 52 kWh et ses technologies incluses. Ce prix inclut de série la pompe à chaleur, les sièges chauffants et le régulateur adaptatif, justifiant une prime par rapport à des rivales plus basiques. Le TCO reste compétitif grâce à une consommation modérée (environ 0,15 €/km en tarif bleu EDF) et des coûts d'entretien annuels inférieurs à 300 €, sans vidange ni courroie. Cependant, les options comme le toit ouvrant (800 €) ou les jantes 18'' (500 €) font vite grimper la facture, et sans bonus, elle frôle les 39 000 €, un seuil psychologique élevé pour le segment. Fiscalement, elle bénéficie de l'exonération de TVS et du Crit'Air 0, un plus pour les entreprises. En bilan, elle vaut son prix pour les technophiles, mais les budgets serrés pourraient hésiter face à des alternatives moins chères.
Face à la Peugeot e-208 (autonomie 400 km, 37 000 €), la R5 se démarque par son design plus charismatique et sa charge bidirectionnelle absente chez la rivale, bien que l'e-208 offre une habitabilité arrière supérieure. L'Opel Corsa Electric (349 km WLTP, 33 000 €) est plus abordable mais moins équipée en ADAS, tandis que la Fiat 600e (autonomie 410 km, 36 000 €) rivalise en style italien mais manque de la connectivité Google native de la R5. La Volkswagen ID.3 (430 km, 38 000 €) propose plus d'espace mais un design plus anonyme et une recharge plus lente en entrée de gamme. Critiquement, la R5 pâtit d'une consommation légèrement supérieure à la MG4 (autonomie 450 km pour 28 000 €), rendant cette dernière plus économique pour les gros rouleurs. Néanmoins, son héritage culturel et ses innovations (V2G, My Safety Switch) lui confèrent un avantage émotionnel et pratique, la positionnant comme un choix premium accessible dans un marché saturé.
En conclusion, la Renault R5 E-Tech Autonomie Confort récolte une note globale de 8/10, saluée pour son design iconique, sa connectivité avancée et son autonomie adaptée à la vie moderne, qui en font une compagne idéale pour les urbains en transition électrique. Ses points forts – réactivité, silence et technologies immersives – compensent largement les faiblesses comme l'espace arrière limité et une consommation perfectible. Elle s'impose comme un véhicule d'image pour les particuliers soucieux de style et d'écologie, tout en convenant aux flottes pour son TCO maîtrisé. Bilan : un succès Renault qui ravive la flamme d'une légende, prouvant que l'électrique peut être fun et pratique sans sacrifier l'essentiel.




